L'Estonie a intégré l'Union européenne le premier mai 2004, devenant ainsi le premier pays issu de l'ex-bloc soviétique à adhérer à l'OCDE en mai 2010. Cette nation de la Baltique a effectué une transition réussie de son ancien système économique planifié et centralisé vers une économie de marché ouverte et dynamique, grâce à des politiques gouvernementales axées sur une discipline budgétaire rigoureuse et la modernisation du pays.
Sur le plan fiscal, l'Estonie présente une situation saine, avec un déficit budgétaire des administrations publiques maintenu à un niveau bas (1,7 % du PIB selon Fitch Ratings en 2022), bénéficiant d'une augmentation des revenus due à la montée de l'inflation.
Le secteur agricole contribue modestement au PIB estonien, ne représentant que 2 % et employant environ 3 % de la main-d'œuvre (selon la Banque mondiale, avec les données les plus récentes). L'Estonie exploite ses abondantes réserves de schiste bitumineux pour générer près de 60 % de son énergie, assurant ainsi son autonomie en électricité.
L'industrie, quant à elle, constitue environ 23,1 % du PIB et occupe 29 % de la force de travail. Les secteurs industriels dominants incluent l'agroalimentaire (notamment la transformation du lait et de la viande), l'électronique et l'informatique, ainsi que la chimie et la transformation du bois.
Le domaine des services, particulièrement fort dans les secteurs du transport et de la logistique, de la biotechnologie et des services financiers, domine l'économie estonienne. Il représente à peu près 62,5 % du PIB et emploie 68 % de la population active. Le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) est particulièrement performant, contribuant à environ 7 % du PIB total et à près de 6 % de l'emploi total.